Burj al-Ahmar

Israel | Royaume de Jerusalem

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Toponymes connus

  • Burj al-Ahmar - Burǧ al-Āḥmar / برج الاحمر Arabic Contemp.
  • Tour-Rouge Med.
  • Turriclee
  • Turris Rubea Latin
  • Khirbet al-Burj al-Atut - خربة البرج العتوت Arabic

Description

Français

Histoire

Fortin datant du premier siècle d’occupation de la Palestine par les Francs, le Tour Rouge, ou Turris Rubea doit sûrement son nom à la couleur du sol sablonneux qui constitue la plaine de Sharon et en partie aussi à celle des matériaux ayant servi à sa construction, rougissant au soleil. Située à mi-chemin entre la côte et les montagnes de la Samarie, elle contrôlait le district composant la partie sud du domaine de Césarée. A l’instar de Cachon, son proche voisin, il semble que l’emplacement ait été primitivement choisi par les Byzantins afin d’y établir un premier foyer de peuplement.

Rapidement, les seigneurs de Césarée cédèrent ce domaine à l’église bénédictine de Sainte Marie de Jérusalem, sans que la date precise de cette donation ne nous soit parvenue. Toutefois, nous avons la certitude qu’en 1158, celle-ci avait déja été effectuée puisqu’à cette date, la reconduction de l’acte fut prononcée par le Pape Adrien IV. Eustache Garnier, sire de Césarée, et son successeur, Walter Ier Garnier furent d’ailleurs tous deux mis en terre dans l’Abbaye qui avait profitée de cette transaction.

Entre juillet et aout 1187, après que Saladin eut défait l’armée du royaume de Jérusalem à Hattin, la Turris Rubae fut abandonnée et il fallut attendre septembre 1191 pour que les Francs ne reviennent dans la région. Avec la victoire du roi d’Angleterre sur le sultan ayyubide à Arsuf, l’ordre du Temple décida de réinvestir certaines places fortes de la plaine côtière, et notamment la Tour Rouge, prêt à verser à l’Abbaye les droits nécessaires pour occuper le petit fort. Toutefois, attendu qu’un ancien accord avait été passé avec l’Hospital au moment de sa perte, Turris Rubae passa en 1236 sous l’administration de l’ordre rival du Temple.

En mars et avril 1265, alors que les armées mameloukes déferlaient sur la côte et enlevaient les grandes villes de Césaré et Arsuf, la Tour Rouge fit partie de la liste des nombreux sites capturés. La stratégie mamelouke visant à détruire toutes les forteresses franques du littoral laisse à penser qu’elle fut également démantelée à cette époque. Aussi, l’histoire du site semble s’arrêter après sa prise. Son importance administrative disparut tout aussi vite puisque c’est Cachon, à quelques kilomètres de là qui fut choisi pour devenir le centre administratif et militaire de la plaine de Sharon.

Initialement composée d’une imposante tour de garde protégée elle-même par un mur d’enceinte, les restes actuels se réduisent à un pan de ce donjon et les parties inférieures de quelques salles basses. Le site eut récemment à souffrir du tracé d’une nouvelle route et de l’aménagement des parcelles cultivées qui l’entourent.